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300 000 DH nets /mois POUR Mostafa Terrab Office Chérifien des Phosphates 80 000 DH nets /mois pour Anas Alami PDG Barid Al-Maghrib .Driss Benhima Royal Air Maroc 130 000 DH nets /mois.

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300 000 DH nets /mois POUR  Mostafa Terrab Office Chérifien des Phosphates 80 000 DH nets /mois pour Anas Alami PDG  Barid Al-Maghrib .Driss Benhima Royal Air Maroc 130 000 DH nets /mois. Empty 300 000 DH nets /mois POUR Mostafa Terrab Office Chérifien des Phosphates 80 000 DH nets /mois pour Anas Alami PDG Barid Al-Maghrib .Driss Benhima Royal Air Maroc 130 000 DH nets /mois.

Message par Admin Sam 7 Nov - 18:45

Les plus gros salaires de l etat marocain

Combien sont payés les patrons des entreprises publiques ? Quels sont leurs avantages en nature ? Qui fixe leur rémunération et comment évolue-t-elle ? TelQuel déterre les fiches de paie de 25 stars de l’administration marocaine.


“Quoi ? Mon salaire ? Et si je vous demandais le votre ?”. “Je ne peux rien vous dire, voyez avec la hiérarchie”. Quand ce n’est pas un silence radio pur et simple, c’est en ces termes que réplique une grosse partie des hauts commis de l’Etat quand on essaye de quantifier leurs revenus
mensuels. Mais, reconnaissons-le, certains se sont volontiers prêtés au jeu. Tantôt avec un débit digne d’un premier de la classe dans un concours de récitation, tantôt sur le ton de l’amusement. “Il n’est pas si important que cela mon salaire, franchement”, ironise ce patron d’une entreprise publique en faisant référence à son rang de secrétaire d’Etat. Comprenez 50 000 dirhams sur son bulletin de paie…
Mais si les salaires ne sont pas inaccessibles (un document peut toujours traîner ou une indiscrétion percer d’entre les murs), pour les primes c’est une toute autre histoire. Pourtant, c’est souvent cette partie immergée de l’iceberg qui est la plus conséquente. Et là, difficile de faire cracher le morceau aux intéressés. Car au royaume des mille et un mystères, le revenu reste un secret jalousement gardé. Surtout quand les salaires de ces super-fonctionnaires sont fixés dans la plus grande opacité. Aucune grille, aucune loi n’harmonise réellement les rémunérations des patrons d’offices, d’agences ou d’autres établissements publics.
“Dans le milieu des années 1990, nous avons introduit une classification des établissements publics en fonction de leur chiffre d’affaires et leur importance économique afin d’indexer les salaires de leurs dirigeants, confie un ministre technocrate sous l’ère Hassan II. Mais ça n’a jamais vraiment marché et le salaire est fixé à la tête du client”. Mohamed Boussaïd, aujourd’hui ministre du Tourisme, qui a longtemps dirigé la Direction des entreprises et participations publiques (DEPP) le confirme : “C’est sur la base du poids de l’établissement public, de son activité et de son chiffre d’affaires que l’on détermine des niveaux de salaires. Mais ça reste juste une grille de départ”.

Avec le roi, on ne négocie pas
Dans la fonction publique, la haute, on ne choisit pas le poste, c’est le poste qui vous choisit. Et ce sont généralement des offres qu’on ne peut refuser. “Je n’ai été prévenu de ma nomination que 36 heures avant l’audience royale”, nous confie le patron d’une entreprise publique, qui a longtemps roulé sa bosse dans le secteur privé. Et ce n’est évidemment pas avec Sa Majesté que l’on va discuter salaire. L’heureux client mène des négociations avec le département des Finances, en la personne du directeur de la DEPP, et attend sa “lettre de situation”, signée par le Premier ministre ou son ministre de tutelle, comme une sentence. La déception peut être grande. Ce qui pousse certains à marchander âprement. “Quelques fois on va jusqu’à l’arbitrage du ministre des Finances, voire du Premier ministre”, nous explique un fin connaisseur des conseils d’administration publics.
Car on ne roule pas sur l’or, même quand on conduit une Audi ou une Merco makhzéniennes. Seuls les sept premiers du top 25 des plus gros salaires de l’Etat franchissent la barre des 100 000 dirhams. Quant aux indemnités de déplacement à l’étranger, il n’y a pas de quoi dévaliser les duty free. A moins qu’une carte bleue internationale ne traîne encore sur un compte en dirhams convertibles de son administration, le perdiem d’un patron ne dépasse pas les 200 euros, hébergement compris. Pire encore, pas de parachute doré ou d’indemnité de départ alors que le risque de “sauter” est loin d’être négligeable. “Ce sont des sièges éjectables, une petite crise politique ou sociale, ou encore un banal incident, peut être monté en épingle et vous valoir un limogeage royal en bonne et due forme”, souligne notre source.
Des patrons mieux payés… que leurs patrons
L’opacité dans le mode de rémunération des hauts fonctionnaires provoque parfois des situations burlesques. La première incohérence visible à l’œil nu est la disproportion entre les salaires dans les offices et chez les autorités de tutelle. Les patrons des établissements publics sont souvent mieux payés que les présidents de leurs conseils d’administration, des ministres la plupart du temps. “Détenir un portefeuille ministériel est une responsabilité politique, alors que gérer une entreprise est une tâche opérationnelle. Cette situation existe dans tous les pays du monde”, argumente un ancien membre de gouvernement. On comprend mieux ces ministres qui s’attellent pendant leur mandat à préparer des points de chute dans des offices généralement sous leur tutelle.
On trouve le même genre d’incohérence quand les autorités décident de réorganiser le tentaculaire portefeuille public. L’exemple le plus frappant est sans doute celui de Fayçal Lâraïchi, qui a été nommé président du pôle audiovisuel en 2005, avec un salaire bien inférieur à celui du patron de sa filiale 2M.
Le va-et-vient d’un poste à l’autre peut parfois aussi engendrer des situations incongrues. Car dans la haute sphère publique, une promotion est rarement synonyme de revalorisation salariale. “A chaque fois que je bénéficie d’une promotion administrative, je me retrouve avec un salaire inférieur à celui de mon ancien job”, aime répéter, en privé, ce haut commis de l’Etat qui change d’administration comme de berline.
Les surprises et les quiproquos sont nombreux. Exemple : un haut fonctionnaire, qui est passé du poste de ministre à celui de directeur général de la CNSS, a été déçu de ne pas pouvoir conserver le même niveau de salaire. “Face à la réticence du ministère des Finances qui a bloqué sa situation pendant plusieurs mois, il s’est versé le salaire qu’il voulait sous forme d’avances”, raconte un ancien ministre de l’Emploi.

Haut commis, bas salaires
Normal donc que la fonction publique perde en attractivité. Surtout après l’arrivée des socialistes. Le gouvernement d’alternance, conduit par Abderrahmane Youssoufi, avait comme projet phare la réduction du train de vie de l’Etat. Le mot d’ordre : baisser les salaires des hauts fonctionnaires que l’on jugeait mirobolants. “Le plus important aux yeux du gouvernement à l’époque était le principe de transparence. Chaque denier public devait être utilisé à bon escient”, se plaît à répéter Fathallah Oualalou, ministre des Finances de 1998 à 2007.
Mais dans sa chasse aux coûts, le gouvernement Youssoufi est parfois tombé dans des économies de bouts de chandelle. Il avait par exemple émis une circulaire interdisant aux offices et aux entreprises publiques de verser des jetons de présence. Pourtant, il s’agit de sommes qui dépassaient rarement les 5000 dirhams par an et qui étaient encaissées par des petites mains de différents départements gouvernementaux. “Cette mesure avait dans un premier temps conduit à la désertion des conseils d’administration. Les fonctionnaires ne voyaient plus aucun intérêt à assumer une tâche supplémentaire sans contrepartie financière”, raconte un ancien ministre. Et d’ajouter : “Il aurait mieux valu s’intéresser aux hauts fonctionnaires des Finances, qui représentent le royaume dans les conseils d’administration de fonds étrangers (ndlr, comme la Banque islamique de développement ou la Banque africaine, etc.) et qui encaissent des jetons de présence mirobolants à titre personnel”.
Mais une des mesures-phares de l’alternance reste l’introduction de la fameuse circulaire interdisant tout cumul de fonctions. Chaque haut responsable occupant plusieurs postes devait choisir une seule source de rémunération. Karim Ghellab a vécu cette situation entre 2002 et 2004 quand il était à la fois ministre de l’Equipement et des Transports et directeur général de l’ONCF. Le ministre istiqlalien se rappelle, avec le sourire, qu’il avait préféré percevoir son salaire de cheminot, de 15 000 dirhams supérieur à celui de ministre de tutelle. Idem pour un Ali Fassi Fihri, patron à la fois de l’ONEP, de l’ONE et de la FRMF (Fédération marocaine de football) ou encore d’Amina Benkhadra, à la fois ministre de l’Energie et directrice de l’Office des hydrocarbures.
Aujourd’hui, l’austérité budgétaire imposée par les socialistes semble avoir fait son temps. Demain, elle risque de ne plus représenter qu’un lointain souvenir. Comme nous l’explique ce syndicaliste du ministère des Finances, bien informé sur les fluctuations salariales des hauts fonctionnaires : “Les nouveaux directeurs ont aujourd’hui plus de latitude pour imposer leurs conditions de rémunération”. Ce qui est quelque part légitime : quand on veut dénicher des profils pointus et les “sécuriser” en les empêchant d’aller voir ailleurs, il faut y mettre le prix…


HOLDINGS

Mustapha Bakkoury
Caisse de Dépôts et de Gestion
130 000 DH nets /mois
Belle carrière publique que celle de Mustapha Bakkoury. Ce quadragénaire, qui a gravi les échelons dans la filiale bancaire de la BNP Paribas, a été porté en 2001 à la tête du plus grand établissement public de l’Etat : la CDG. Plus de 200 filiales ou participations qui se trouvent sous la coupe de Bakkoury. En plus d’avoir redonné une nouvelle dynamique à cette institution, Bakkoury reviendrait nettement moins cher à l’Etat que ses prédécesseurs. Avec un salaire de 130 000 dirhams seulement, ce lauréat des Ponts et chaussées arrive à peine à se frayer une place dans le podium des plus gros salaires de l’Etat. Et malgré son prestigieux poste, il est resté aussi modeste que discret : sa voiture de fonction est une Peugeot 407 qu’il lui arrive souvent de conduire lui-même.

Driss Benhima
Royal Air Maroc
130 000 DH nets /mois
Ce polytechnicien a quasiment fait toute sa carrière dans la fonction publique. Il a dirigé l’OCP, ensuite l’ONE, avant d’être nommé ministre des Transports, de l’Energie et des mines au sein du cabinet Abdellatif Filali. Il a été également à la tête de la wilaya de Casablanca, mais aussi directeur de l’Agence du Nord, première structure de développement régional. Autant dire que cet ingénieur est un fin connaisseur des rouages de la fonction publique, mais aussi de toutes les grilles de salaires de l’Etat. Ses émoluments n’ont d’ailleurs pas cessé de faire le yoyo au rythme des fonctions qu’il a occupées. Mais en 2006, il réussit un atterrissage en beauté. En reprenant les rênes de Royal Air Maroc, il a su négocier le meilleur salaire de sa carrière : 130 000 dirhams, sans compter les suites mises à sa disposition dans les hôtels d’Atlas Hospitality, la chaîne hôtelière de la RAM.

Anas Alami
Barid Al-Maghrib
80 000 DH nets /mois
Après avoir fait ses armes dans la finance (il était l’un des actionnaires de la banque d’affaires Upline Securities), Anas Alami opère en 2006 un revirement de carrière en devenant directeur général de Poste Maroc. Depuis, l’établissement public voit grand : une transformation en société anonyme et une entrée dans la planète finance avec son projet de banque postale. Mais côté rémunération, Anas Alami est loin d’avoir gagné au change. Son salaire de 80 000 dirhams est inférieur à ses revenus du temps où il jouait aux golden boys. Mais peut-être bien que la transformation de Barid Al-Maghrib en société anonyme amènera une réévaluation de sa rétribution. “Le salaire d’un directeur de société anonyme est décidé par son conseil d’administration, et non par la Direction des entreprises publiques et de la privatisation du ministère des Finances”, fait remarquer un syndicaliste.

Najib Laâraïchi
Holding d’Aménagement Al Omrane
60 000 DH nets /mois
Quand on interpelle un haut cadre du groupe Al Omrane sur le salaire de son patron, il ne comprend pas l’intérêt de la question. Il préfère plutôt s’attarder sur les réalisations du groupe, deuxième plus grand investisseur public après Autoroutes du Maroc. C’est qu’Al Omrane, avec sa quinzaine de filiales, est le fer de lance de la politique étatique en matière d’habitat, tous standings confondus. L’actuelle bonne santé financière du groupe est le résultat d’un long processus d’assainissement des anciens établissements publics (Erac, Anhi, Snec et Attacharouk). Son patron est un pur produit du ministère de l’Habitat dont il était le secrétaire général pendant plusieurs années. Outre son salaire de 60 000 dirhams et une voiture de fonction, le président du directoire d’Al Omrane ne dispose d’aucun avantage en nature. Même pas un logement de fonction.

Othmane Fassi Fihri
Autoroutes du Maroc
60 000 DH nets /mois
Depuis 1995, ce lauréat des Ponts & Chaussées officie à la tête d’une des entreprises d’Etat les plus emblématiques, Autoroutes du Maroc. Avant d’accéder à ce poste, ce natif d’El Jadida en 1954 a roulé sa bosse au ministère des Travaux publics, au sein duquel il a mis en place le fonds routier national, structure de financement du programme des routes rurales. Côté rémunération, le patron des autoroutes, malgré son ancienneté (et ses nombreux relais Fassi au sein du gouvernement), est loin d’être le plus gros salaire parmi ses collègues du département des Transports : à peine 60 000 dirhams, soit un salaire de ministre. Comme voiture de fonction, Othmane Fassi Fihri a opté pour un Hyundaï 4x4, pratique pour les visites de chantiers.

Mohamed Abdeljalil
MARSA Maroc
50 000 DH nets /mois
Cet ingénieur, directeur général de Marsa Maroc depuis la création de cette société anonyme, fin 2006, est un pur produit du ministère de l’Equipement et des Transports. Au sein de ce département, il s’est construit une réputation d’homme des réformes. C’est lui par exemple qui a mené les houleuses négociations avec l’Union Européenne pour l’accord de l’Open Sky. C’est également lui qui a eu en charge la mise en place de la réforme portuaire ayant transformé l’ODEP (Office d’exploitation des ports) en société anonyme. Il sera d’ailleurs promu à la tête de cette nouvelle entité avec un salaire de secrétaire d’Etat. Pour lui non plus, pas de prime annuelle. Peut-être après la privatisation de Marsa Maroc sur laquelle il penche actuellement. Avec un peu de chance, il pourrait même garder son poste, mais en travaillant cette fois-ci pour le privé. Avec un salaire sans doute plus grand.


OFFICES

Mostafa Terrab
Office Chérifien des Phosphates
300 000 DH nets /mois
Formé à l’américaine (lauréat du prestigieux Massachussetts Institute of Technology), Mustapha Terrab est aussi fort d’une longue carrière à l’international, aux Etats-Unis comme dans les pays du Golfe. C’est l’homme des dossiers épineux. En 1998, il a brillé à la tête de l’ANRT, réussissant le processus de libéralisation des télécoms. Sous Mohammed VI, il n’a pas hésité à claquer la porte avant de revenir en force en 2006, comme patron de l’Office chérifien des phosphates. Le plus vieil office du Maroc est maintenant transformé en société anonyme et, dans la foulée, Terrab négocie un salaire de rêve : 300 000 dirhams nets, soit 3 fois plus que ses prédécesseurs et surtout le plus haut salaire de la fonction publique. Bénéficiant d’une villa de fonction au quartier d’Anfa, il se déplace plus en Mercedes SLK qu’en Audi A8, ses deux voitures de fonction.

Ali Fassi Fihri
Office National de l’Electricité ET ONEP
100 000 DH nets /mois
Le matin, il est à Rabat pour s’occuper d’eau potable. L’après-midi, il est à Casablanca pour gérer l’électricité du pays. Ali Fassi Fihri est un véritable acrobate de la fonction publique. C’est peut-être cela qui lui a valu, en plus, d’hériter (depuis avril 2009) de la présidence de la Fédération royale marocaine de football, succédant ainsi au général Housni Benslimane. Une nouvelle mission pour laquelle cet ingénieur, qui figure parmi les fidèles du sérail, ne serait pas rétribué. Sa promotion à l’ONE en novembre dernier lui a déjà valu une augmentation de 20 000 dirhams sur le salaire qu'il percevait quand il n’était que “simple” patron de l’ONEP. Sa fiche de paie affiche aujourd’hui le chiffre rond de 100 000 dirhams. Un peu plus, quand même, que ses cousins Fassi du gouvernement.

Mohamed Rabie Khlie
Office National des Chemins de Fer
75 000 DH nets /mois
Quand Karim Ghellab a été nommé, en 2002, ministre de l’Equipement et des Transports, il a continué pendant près de deux ans à diriger l’ONCF. C’est d’ailleurs lui-même qui a choisi son remplaçant à ce poste, un de ses fidèles collaborateurs : Mohamed Rabie Khlie. Lauréat de l’Ecole Mohammedia des ingénieurs, Khlie a fait toute sa carrière à l’Office des chemins de fer. Il continue d’ailleurs sur la lancée de son ministre de tutelle : nouvelles rames, doublement des voies ferrées et extension du réseau national, sans parler du fameux projet de TGV, objet de nombreuses critiques. Khlie a gardé par ailleurs le même salaire que son prédécesseur : 75 000 dirhams nets par mois. En prime, la gratuité à vie pour les voyages en train… Comme tous les cheminots.

Abdelhanine Benallou
Office national des Aéroports
60 000 DH nets /mois
La modernisation des aéroports est plus que jamais une priorité pour le Maroc. C’est dans cette optique qu’en septembre 2003, le roi nomme un polytechnicien, Abdelhanine Benallou, au poste de directeur général de l’Office national des aéroports (ONDA). Le royaume, à l’époque en pleine campagne “10 millions de touristes”, négociait un accord d’Open Sky avec l’Union Européenne. Il était alors urgent de concocter un programme d’agrandissement des infrastructures existantes, en leur réservant un budget moyen dépassant un milliard de dirhams par an. Mais bien que le trafic aérien et les recettes aéroportuaires aient progressé, le salaire de Benallou n’a pas vraiment pris de l’altitude. Depuis sa nomination, il perçoit une rémunération nette mensuelle de 60 000 dirhams et dispose d’une berline française en guise de voiture de fonction.


FINANCES

Abdellatif Jouahri
Bank Al-Maghrib
250 000 DH nets /mois
Il a le titre de wali, mais son salaire n’a rien à voir avec les hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur. La rémunération du patron de Bank Al-Maghrib est l’un des secrets les mieux gardés de la place. Même un ancien argentier du royaume, contacté par nos soins, n’a pu déterminer avec exactitude les émoluments de celui qui veille sur la politique monétaire du royaume, se contentant d’une petite indication (“Entre le salaire des patrons de banques publiques et celui des dirigeants de banques privées”). De source interne à Bank Al-Maghrib, on assure que le salaire de Jouahri tourne autour des 250 000 dirhams par mois. Cela dit, depuis sa création, il était de coutume que le wali de la banque centrale fixe lui-même sa rétribution. Une situation qui a changé avec l’arrivée en 2003 de Abdellatif Jouahri, reprenant le flambeau de Mohamed Sekkat parti à la retraite.

Mohamed Benchaâboun
Banque Centrale Populaire
120 000 DH nets /mois
C’est une très belle promotion à laquelle a eu droit celui qui a été le gendarme des télécoms pendant 5 ans. Début 2008, Benchaâboun succède à Noureddine Omary en devenant PDG de la Banque centrale populaire. Forte de ses 2,5 millions de clients, la BCP est de loin le premier groupe bancaire public. L’une des premières décisions prises par le nouveau PDG est de revoir la grille des salaires. Il faut dire que dans la galaxie des institutions financières nationales, la Banque populaire, malgré son poids, n’est pas connue pour gâter ses employés. A commencer par le président dont les émoluments, primes comprises, peuvent atteindre certains mois 400 000 dirhams. On est bien loin du niveau des banques privées dont les PDG flirtent avec le million de dirhams mensuels.

Ali Harraj
Crédit Immobilier et Hôtelier
120 000 DH nets /mois
L’information est tombée en avril 2009. Khalid Alioua, ancien ministre socialiste, quitte ses fonctions de PDG du CIH à l’issue de la réunion du conseil de surveillance de la banque. Il est remplacé par son adjoint, Ali Harraj. En 2002, Alioua, fort de son expérience au sein du cabinet Youssoufi, aurait négocié un salaire de 260 000 dirhams par mois, une petite prouesse pour une banque alors au bord de la faillite, et dont les malversations ont même fait l’objet d’un rapport parlementaire accablant. Cinq ans plus tard, le CIH s’est refait une santé, comptant même dans son tour de table l’une des plus prestigieuses banques françaises, la Caisse d’épargne. Si le nouveau patron garde pour le moment le salaire de second qu’il percevait jusque-là, la situation risque de changer dès qu’il aura fait ses preuves.

Hassan Boulaknadel
Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières
75 000 DH nets /mois
En février 2009, le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) change de directeur. Hassan Boulaknadel succède à Dounia Tâarji. Le nouveau gendarme de la Bourse a derrière lui une quinzaine d’années d’expérience dans la gestion d’actifs financiers, notamment à la tête de BMCE gestion, appartenant à Othman Benjelloun. Côté rémunération, il est bien loin des standards fixés pour les cols blancs de la finance, dont il faisait partie, avec des primes frôlant parfois le million de dirhams. Au CDVM, son salaire ne dépasserait guère les 75 000 dirhams. Un montant légèrement inférieur à celui de Dounia Taârji. Côté avantages en nature, Boulaknadel se contente d’une voiture de fonction de marque BMW et d’une prime annuelle, mais dont le montant, là aussi, n’est pas comparable avec les généreux bonus de Si Othman.

Noureddine Bensouda
Direction générale des impôts
70 000 DH nets /mois
Etre patron du fisc, c’est quelque part être l’homme le plus puissant de l’économie du pays. Que ce soit vis-à-vis des entreprises qui tremblent toutes à l’idée d’être contrôlées un jour, ou encore vis-à-vis des pouvoirs publics dont les recettes fiscales sont la ressource numéro 1. Et qui dit recettes, dit forcément primes payées pour les hauts responsables des Finances. “Les primes atteignaient plusieurs centaines de milliers de dirhams. Mais le passage des socialistes avec le gouvernement d’alternance a changé la donne”, relativise un cadre des Impôts. Peut-être. Aujourd’hui, Bensouda se contente d’un salaire de base de 30 000 dirhams, en plus de 40 000 dirhams de primes versés mensuellement. Il ne dispose pas de logement de fonction puisqu’il préfère habiter son appartement cossu du Haut Agdal, à Rabat.

Tarik Sijilmassi
Crédit Agricole du Maroc
65 000 DH nets /mois
Lui aussi est président de banque, mais elle n’est pas de la taille de la BCP ou du CIH. C’est d’ailleurs une banque mal en point que ce lauréat de HEC Paris a intégrée en 2001. Mais aujourd’hui, le Crédit agricole est devenu la pierre angulaire de la nouvelle politique agricole du pays et affiche une bien meilleure santé financière. L’établissement s’est même permis le luxe de passer l’éponge sur les dettes accumulées par un million de petits agriculteurs. D’abord directeur général adjoint chargé du pôle clientèle, Sijilmassi a vécu de près toute la période de refonte de l’ancienne Caisse nationale du crédit agricole. Mais il y a encore du chemin avant que cette banque spécialisée ne joue dans la cour des grands. En attendant, le président se contente d’une mensualité de 65 000 dirhams et d’une Peugeot 607 de fonction.

Saïd Ibrahimi
Trésorerie Générale du royaume
50 000 DH nets /mois
Tous les chèques de l’Etat passent par son parapheur. En 2003, Saïd Ibrahimi accède à ce poste en remplacement de l’un de ses cousins, Mohamed Bernoussi. Ibrahimi avait géré de nombreux établissements publics, tel le Crédit agricole à la fin des années 1990. Aujourd’hui, son salaire paraît moins intéressant puisqu’il est assimilé à un secrétaire d’Etat avec une rémunération mensuelle de 50 000 dirhams (une Audi A6 pour voiture de fonction). Seule consolation, une prime annuelle dont le montant est jalousement gardé secret.


MEDIAS

Fayçal Lâraïchi
Société Nationale de Radio et Télévision
95 000 DH nets /mois
C’est Monsieur audiovisuel du nouveau règne. Dès 1999, il est nommé par le roi à la tête de la télévision marocaine. Pour éviter le conflit d’intérêts, Lâraïchi a dû céder ses parts dans une des plus grandes sociétés de production du royaume, Sigma, dont cet ingénieur est l’un des fondateurs. Cette entreprise sera valorisée à coups de millions de dirhams une dizaine d’années plus tard, avec l’entrée du groupe de Benjelloun dans son tour de table. Dommage pour lui car, pendant de longues années, il n’a pas perçu plus de 50 000 dirhams par mois. Ce n’est qu’après avoir été promu président du pôle audiovisuel public qu’il a été augmenté, grimpant à 95 000 dirhams. Côté avantages, rien d’ostentatoire : une voiture de fonction Audi A6.

Salim Cheikh
Soread - 2M
70 000 DH nets /mois
Printemps 2008, le changement tant attendu à la tête de la deuxième chaîne de télévision est opéré. Salim Cheikh, jusque-là directeur du Service autonome de publicité (SAP), devient le nouveau n° 1 de Soread-2M. Mais ce trentenaire n’hérite pas pour autant de la position matérielle de ses prédécesseurs. Au lieu des 130 000 dirhams de Mustapha Benali, ou des 170 000 dirhams de Nourredine Saïl, Salim Cheikh a dû se contenter de 70 000 dirhams par mois. Il garde néanmoins quelques avantages offerts au directeur général de la chaîne de Aïn Sebaâ, comme l’indemnité de logement et la berline de luxe (Audi A6) mise à sa disposition. Sauf qu’il ne dispose pas de la carte bleue émise sur le compte de 2M et qui “chauffait” à l’époque de ses prédécesseurs.

Ahmed Ghazali
Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle
60 000 DH nets /mois
Selon le dahir instituant la HACA (Haute autorité de la communication audiovisuelle), son président a rang de ministre. A ce titre, il perçoit mensuellement un salaire de 60 000 dirhams. Ahmed Ghazali, ne bénéficiant pas de logement de fonction, habite sa propre villa située à Guich Loudaya à Rabat. Il dispose cependant d’une Mercedes comme voiture de fonction. Les huit autres membres du Conseil supérieur ont pour leur part rang de parlementaires, et perçoivent un salaire de 36 000 dirhams. Pour ce qui est des émoluments du directeur général de la HACA, poste occupé actuellement par Mustapha Moussaïd, la rémunération se chiffre à 55 000 dirhams par mois. Moussaïd bénéficie également, au même titre que les autres fonctionnaires, d’une prime annuelle équivalente à deux mois de salaire brut et l’administration met à sa disposition une Peugeot 607.

Ali Bouzerda
Maghreb Arabe Presse
50 000 DH nets /mois
Diriger l’agence de presse officielle du royaume revient à bénéficier d’un statut de quasi secrétaire d’Etat. Ali Bouzerda, nommé en janvier 2009 à la tête de l’agence MAP, au même titre que son prédécesseur Mohamed Khabbachi, jouit du salaire qui va avec : 50 000 dirhams. Un niveau légèrement supérieur à ce que percevait Bouzerda quand il occupait le poste de directeur d’information de la télévision publique. Mais les avantages à la MAP sont nettement plus intéressants : une indemnité de logement équivalente au loyer de la villa de Hay Ryad à laquelle avait droit Khabbachi, mais aussi deux voitures de fonction (une Audi A6 et une Honda CRV). Autre à-côté intéressant : le patron de l’Agence peut sillonner le monde, histoire de s’enquérir du fonctionnement des 19 bureaux MAP installés à l’étranger. En first class, bien entendu.


AGENCES

Saïd El Hadi
Agence Spéciale Tanger Méditerranée
80 000 DH nets /mois
Il pilote un des projets titanesques du nouveau règne. Le complexe portuaire Tanger Méditerranée, avec ses 250 hectares et ses dizaines de milliards de dirhams d’investissements prévisionnels, est un chantier voulu par Mohammed VI. Pour sa réalisation, on est allé jusqu’à sortir des schémas classiques de l’administration. Une agence spéciale dotée des pleins pouvoirs a été donc créée en 2006. Sa direction a été confiée à Saïd El Hadi, un ingénieur de formation qui a longtemps roulé sa bosse dans le privé. Dans sa mission, il n’a pas le droit à l’erreur : des visites royales sont régulièrement organisées pour superviser l’avancée des travaux. Un stress pour lequel El Hadi est rémunéré 80 000 dirhams par mois. Seul avantage en nature : une Mercedes classe E. Pour les primes, il devra sans doute attendre que le port se mette à gagner de l’argent.

Azzedine El MountassirBillah
Agence Nationale de Réglementation des Télécoms
50 000 DH nets /mois
Selon le dahir instituant l’Agence nationale de réglementation des télécoms (ANRT), son directeur a rang de secrétaire d’Etat. Ainsi, Azzedine El Mountassirbillah, au même titre que ses prédécesseurs, perçoit un salaire de 50 000 dirhams. Un traitement que l’on dit inférieur à son salaire à Maroc Telécommerce, qu’il dirigeait auparavant. Une information que l’intéressé n’a pas voulu confirmer, se contentant de préciser qu’il ne bénéficie pas d’un logement de fonction et qu’il roule en Audi A6, véhicule mis à sa disposition par l’administration. L’ANRT a permis pourtant à l’Etat d’encaisser son premier chèque dépassant le milliard de dollars en pilotant le processus exemplaire d’octroi de la 2ème licence GSM. C’était en 1999, du temps d’un certain Mostafa Terrab.

Mohamed Lambarki
Agence de l’Oriental
50 000 DH nets /mois
Fin connaisseur des rouages de la fonction publique, ce lauréat de l’Ecole Mohammedia des ingénieurs commande l’Agence de l’Oriental depuis sa création en 2006. Son passage à la wilaya de Tétouan, et auparavant à la tête du département de l’Habitat sous le gouvernement Youssoufi, lui a donné un aperçu complet des besoins de cette région. Mais pour Lambarki, prendre les rênes de cette agence ne s’est traduit que par une petite augmentation de salaire. Au même titre que les directeurs des autres agences de développement territorial (agences du Nord et du Sud), il a rang de secrétaire d’Etat. Son salaire ne dépasse pas les 50?000 dirhams. Il bénéficie néanmoins d’un véhicule de fonction : une Citroën C6. Son homologue Ahmed Hajji, directeur de l’Agence du Sud, préfère, lui, la Peugeot 607.

Mohamed Jamal Benjelloun
Agence Nationale des Ports
50 000 DH nets /mois
Diriger une autorité portuaire n’est pas une mince affaire. Mohamed Jamal Benjelloun ne le sait que trop. Celui qui était directeur des ports et du domaine maritime au sein du ministère de l’Equipement pendant deux ans a mené toutes les négociations pour la mise en place de la difficile réforme portuaire. C’est donc tout naturellement qu’il hérite en 2006 de l’Agence nationale des ports, organe gouvernemental de réglementation qui a sous sa tutelle les 18 quais du royaume. Ce super-fonctionnaire du département de Karim Ghellab perçoit un salaire de 50 000 dirhams. Il dispose, comme tout directeur dépendant du ministère de l’Equipement, d’une voiture de fonction avec chauffeur. Suffisant pour gérer tout le trafic portuaire du royaume ?

Ministres, réveillez-vous !
“Imaginez un peu cela : le salaire de ministre n’a pas bougé depuis 20 ans”. Les propos sont ceux d’un actuel membre du gouvernement El Fassi, qui ajoute que la fiche de paie s’est même resserrée par rapport aux années 1990 : “L’une des premières décisions prises par Abderrahmane Youssoufi a été de gratter 20 000 dirhams sur le salaire perçu par ses ministres”. Il s’agissait d’une prime dite de “la primature” que le gouvernement de l’alternance a sacrifiée pour donner l’exemple en matière de réduction du train de vie publique.
Ils ne sont tout de même pas à plaindre…. Abbas El Fassi est aujourd’hui payé 70 000 dirhams nets par mois, 100 000 si l’on compte ses primes. Les ministres, eux, sont à 60 000 dirhams, les secrétaires d’Etat à 50 000. Mais l’Etat prend en charge le loyer, paie les factures d’eau et d’électricité, et met à leur disposition deux voitures (et paie l’essence), en plus de trois employés de maison.
Cela dit, ce que les ministres de Sa Majesté omettent souvent de déclarer, c’est leur prime d’investiture. Au moment de sa nomination, chaque heureux porteur de valise ministérielle perçoit 10?000 dirhams, le double pour le chef du gouvernement. Et rebelote quand il s’agit de quitter leur poste. Mais cette fois-ci le bonus est plus conséquent : un minimum de 200 000 dirhams pour un secrétaire d’Etat et un maximum de 320?000 dirhams pour un Premier ministre sur le départ. Qui a dit que les remaniements n’avaient rien de bon ?
Rassurons-nous, les ministres sont tous assurés de maintenir leur standing. S’ils arrivent à rebondir dans un poste qui leur assure un revenu supérieur à 39?000 dirhams, tant mieux pour eux. Dans le cas contraire, l’Etat leur assure ce niveau minimum. “Sur les 300 ministres qui ont défilé depuis que le Maroc est indépendant, une centaine continuent toujours de toucher cette indemnité”, confie une source au ministère des Finances.
Les walis et gouverneurs du royaume sont tout aussi choyés. Actuellement, un wali perçoit une rémunération nette de 45 000 dirhams, 15 000 dirhams de plus qu’un gouverneur. Sans parler des avantages en nature et toute la logistique de l’agglomération à disposition. Cette nouvelle grille des hauts fonctionnaires de l’Intérieur est en vigueur depuis l’instauration, en novembre 2008, du dahir traitant du nouveau statut des agents d’autorité. Ce qui a valu aux walis comme aux petits khalifas des augmentations de salaires allant de 5000 à 12 000 dirhams. Négocié en catimini par Chakib Benmoussa, le dahir royal qui a court-circuité le gouvernement et le parlement, a aussi engendré une crise politique. Car quand il s’agit de salaire, tout le monde veut avoir son mot à dire…

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